lundi 15 octobre 2012

Les comiques sauvés par les flammes...


C’est ce qui s’appelle être sous le feu des projecteurs...Bourvil, De Funès, Fernandel, Darry Cowl, ils étaient tous là, ou presque, les guignols du terrain dans un film parodique mêlant football hasbeen et catastrophe hollywoodienne.
L’histoiré débute au café du coin, l’Anthracite accueille le rendez-vous des sportsmen du village, quelques bières, un café, du Prozac, chacun y va de sa méthode pour évacuer le trac, ce soir l’équipe a un match et chacun a un rôle à y jouer, principal, secondaire voire figurants, les moyens sont là, les stars à la maison.
Mais tout d’abord le voyage, il y a toujours un bout de route à faire avant d’arriver sur les lieux du drame, l’atmosphère est sereine, détendu, quelques rires s’échappent parfois au rythme des conversations, pendant ce temps-là, les circuits commence à chauffer dangereusement mais pour l’instant rien d’alarmant. Les situations cocasses s’invitent, une équipe de foot sans ballons, des footballeurs sans maillots et des agents territoriaux en heures supp, il y avait quelques chose de pas ordinaire dans l’air.
Un petit futé, un grand ahuris, les sous doués en vacances, film culte de l’époque juvénile de ces dinosaures, l’échauffement, enfin est-ce vraiment le mot à employer, débute. Claude Zidi en chef d’orchestre n’aurait pas fait pire, Fernandel a dû faire 8m durant ce laps de temps...
La séance est ouverte, d’entrée la superproduction hollywoodienne prend le dessus, force est de constater que Clavier ou consort a déjà essayer de traverser le Vidourle mais il s’y es fortement cassé les dents et les reins en l’occurence. La musique sombre sonne déjà pour la petite production Junassole mais le salut ne vient pas d’où on peut l’attendre... Une giclée en pleine poire, Dujardin n’est pas là, l’Oscar de la meilleure interprétation ne sera pas pour les jaunes par contre pour la meilleure comédie, on devrait tout rafler. Quelques timides tentatives d’échanges entre Desproges et Timsit mais rien ne vas, le navet à l’état pur et une deuxième salve dans les gencives suivit de prés par une troisième, Jugnot ou Lhermitte, rien n’y fait, l’échec est au rendez-vous...quand soudain, la Tour Infernale, Steve Mc Queen (masqué) à la rescousse, qui aurait pû imaginer tel scénario ? Un rebondissement hors du commun qui arrangea bien les affaires du cinéma de Junas, bref tout le monde à la douche, place à la soirée des récompenses mais nul doute que ce genre de pauvreté artistique ne sera pas à revoir car c’est pas tous les jours dimanche et Lourdes ne viendra pas à la rescousse à chaque match...

samedi 6 octobre 2012

Junas 4-1 Congénie : le chef d'œuvre...


Vendredi 5 Octobre 2012, c’est jour de classico à Junas. Mais pas la petite rencontre entre l’Emirat du Moyen-Orient et la cité Phocéenne, non le vrai classique de la saison, le Derby entre Junas et l’imposant voisin Congénies. Soir de première également avec la découverte du nouveau lieu de prédilection de notre attaquant vedette, Juju, ce soir il nous invite dans cet antre de débauche et ce pourvoyeur de divorces : l’Anthracite. Mais avant cela le Big-Match, une rencontre émotionnelle à plus d’un titre où parfois les nerfs de certains furent mis à rude épreuves, mais c’est comme cela que les victoires sont les plus belle. Le début de la soirée, c’est l’effervescence du côté des jaunes et noir avec la présentation du nouveau maillot…mais patience, ce soir c’est juste l’enfilage des shorts à la Michaël Pernfors (les lecteurs de France Football ne s’en sortiront pas), le reste de la tenue attendra le beau flocage, sûrement le 16 novembre à Vauvert.
Une plétore de joueurs annoncés sur la feuille de match, mais au final, 12 à se changer dans les vestiaires, chercher l’erreur, Greg et Stéphane viendront grossir le banc sur le tard. La compo tombe, peu de surprises à attendre, Pat dans les cages, Baumettes et Vlad sur les côtés, Jourdanov et Pascalou en charnière, le losange habituel au milieu, Chris, Nono, La Boule et Mickey, le duo d’attaque composé de la paire Patou-Willy, Olivier s’asseyant seul sur le maigre banc Junassol, en face ils sont 18 !
Une brume naissante au coup d’envoi, Ludo est venu amicalement jouer du sifflet pour le choc de ce soir, et les 22 fauves sont lâchés, une ambiance indescriptible règne mais pas un mot de trop sur le terrain, ça nous change d’Aubais. Les premières minutes sont équilibré, quelques petites escarmouches de ci de là mais rien de bien transcendant. Au fil du match, Junas, comme attendu, est légèrement dominé au milieu de terrain, mais le stratège adverse est bien tenu en laisse par Mickey, véritable roquet ne lâchant pas son morceau de barbaque. Première micro action, après 7-8 minutes de jeu, Willy récupère un ballon traînant au milieu de terrain et tente de lancer Patou à l’entrée de la surface, mais le défenseur adverse reprend in-extremis le virevoltant attaquant Jaune. Au quart d’heure de jeu tout s’emballe, sur une lumineuse action, Nono dévie un ballon aérien dans la course de notre Fraise nationale qui ne loupe pas l’aubaine et crucifie le pauvre portier Congénissois. 1-0 pour Junas, bien payé malgrè tout mais la défense Junassole est assez sereine. Dès lors, Chris se sentant des vocations autres qu’habituelle ne redescendra plus en-dessous de la ligne médiane, les consignes du départ sont abandonné par l’envie d’attaque tout azimut. Olivier remplace Willy peu après cette ouverture du score, et se distingue peu de temps après. Sur un beau débordement côté droit, Mickey offre un caviar russe des plus belles tables accompagné d’un non moins fameux Château Yquem 1811, en bref à deux mètres des barres sans gardien, le but tout fait par excellence…et bien non ! au-dessus, ou comment réaliser l’incroyable geste, il fallait un technicien hors pair pour la mettre au-dessus, Olivier l’a fait, chapeau l’artiste… Toutefois ce n’est que partie remise pour les jaunes, quelques minutes de patience, bon coup franc aux vingt mètres, Menes sur le banc annonce le deuxième but aux spectateurs ébahis. Magnifique frappe…de merde (des fois faut appeler un chat, un chat) dans le mur qui dévie la balle et va mourir dans le petit filet, pas le plus beau coup franc de la carrière de notre Patou mais il compte autant que les autres, 2-0 pour les locaux. La messe n’est pas encore dite mais le curé est bien installé. Pas le temps de  faire la quête que sur une anodine remise en jeu, Mickey centre au cordeau pour la deuxième fraise-champagne de la soirée, 3-0, ça y es le curé rentre dans la sacristie. Les blancs de Congénies souffre, la cabane est tombé sur le chien, ce dernier bouge encore mais faiblement. La mi-temps approche les visiteurs reprennent un cours instant un peu d’air sur une belle action et une tête imparable du feu follet adverse, 3-1… ET là, le moment de grâce arrive, un geste d’anthologie admirable, la classe à l’état pur, un chef d’œuvre que seul les artistes peuvent offrir de temps à autre, et je pèse mes mots. Sur un beau mouvement de notre fraise au point de pénalty, une astucieuse remise pour Willy qui d’un malin petit exterieur du pied dépose le ballon telle une feuille morte dans la lucarne Congénissoise, pour les leçons c’est de 6 à 7  le jeudi, mais attention réservation obligatoire car peu de places disponibles, l’excellence est à ce prix-là. Bref 4-1 à la mi-temps, les deux équipes peuvent souffler. La deuxième mi-temps sera beaucoup moins riche en occasions, plus besogneux au milieu, Junas se contentant de contrôler ce secteur du jeu, Mickey laissant sa place lors du dernier quart d’heure fera toutefois le show sur le banc, des sauts de cabri quand Jourdanov montera aux vingt mètres, un AVC au moment où Junas mettra en place une étrange tactique, le 2-8, deux défenseurs, huit avant-centre ! imaginez, 4-1 à trente seconde de la fin, si les Jaunes se prennent un contre et le  but compte triple !!! Les fantômes d’Aigues-Vives ressurgissent dans sa mémoire. Mais heureusement après trois massages cardiaque et un électro-choc, notre Petit Prince revient à lui, Ludo vient de siffler la fin des hostilités. L’affront de la saison passé est lavé, le dernier derby et le fameux match face à Aigues-Vives, cette fois-ci avec une confortable avance à la mi-temps, les Jaunes ont bien géré mais il est à noter toutefois que quelques pièces essentielles de l’effectif actuel n’était pas présente lors de cette déroute, ceci expliquant sans doute cela.
Place désormais à la troisième mi-temps de notre barman Juju, mais il faudrait un second article pour la résumer, toutefois un nouveau massage cardiaque fût necessaire pour notre ami Mickey, d’abord à l’entréen du lieu mythique où la Boum-boum garantissait une ambiance feutrée et légère, ensuite au moment de réchauffer la mixture de Momo, le coup du gaz fût presque fatal au petit cœur de notre ami mais finalement tout est bien qui finit bien, notre Fraise ferma les portes du bar en repensant sûrement au chef d’œuvre du soir, ah s’il avait les mêmes aisances techniques…