En pleine Tempête, le JO se noie dans les eaux Aubaisienne, Pirates de la Vaunage ou encore le Titanic du foot perdu, telles auraient pu être les gros titres de la presse Junassole au lendemain de ce derby historique tant les jaunes et noirs ont été surpassés par leurs adversaires d'un soir, une déculotté mémorable qu'il faudra pourtant oublier au plus vite. Mais qu'est-il donc arrivé à cette équipe, si brillante, si solidaire et si dominatrice l'année passée ? Un surplus de facilité ? d'arrogance ? ou simple accident de parcours ? Les prochaines rencontres apporterons surement leur lots de réponses mais, outre le score, c'est le jeu qui est apparût véritablement inquiétant. Le constat est amer mais est pourtant là, aprés deux rencontres et dix buts encaissés, une place de relégable et un jeu plus proche d'Arles-Avignon que du Barça, notre équipe de Foot-Loisir est rentré dans le rang, au revoir les rêves de Champions League, cette année on va la jouer à la Guy Roux : le maintient ! Faut appeler un chat, un chat. Mais comment analyser un tel cauchemard ? On pourrait passer au crible les acteurs de ce naufrage un à un, les passer à la moulinette et en ressortir un énorme Bloubi-Boulga indigeste. Dire que le coach a joué pour Aubais, que la Boule n'a bouffer que le numéro de son adversaire direct, que Mickey a force de jouer de partout s'est retrouvé nulle part et que Brandadao s'est crû encore sur la voie verte à courir dix kilomètres sans ballons sauf que son temps cette fois-ci n'était franchement pas au niveau, on pourrais dire tout ça mais un, le schmilblick n'avancerais pas plus, et deux, on y passerais trois plombes, donc on va éviter d'analyser la rencontre grotesque de Chris, la énième blessure d'Arnaud ou encore la sieste de Jourdanov durant une heure trente...
Le récit du film tout d'abord, un schéma tactique classique, Pat dans les buts, Titi et Diego arrières d'ailes, Vadid et Jourdanov en charnière, Chris à la récup, Gégé et Baumettes sur les côtés, Mickey en meneur et Patou et Brandadao devant, sur le banc Arnaud, Juju et Fifi pour commencer. D'entrée le bateau s'est mis à tanguer, prenant de plein fouet les vagues adverses, pas de simples embrunts mais de véritable tsunamis tant le ballon avait du mal à dépasser les quarante mètres Junassol. Le capitaine tenait sa barque tant bien que mal et les moussaillons jaunes ne rompaient pas. Aprés dix minutes de jeu pourtant intense, une accalmie était constaté, et Junas commençait à sortir la tête de l'eau, se créant même quelques timides brêches. Mais c'était le calme avant la tempête, un débordement côté droit, un centre mal repoussé par le duo baumette-Jourdanov, et comme à la parade une belle reprise qui finit au fond des filets, le mât est fissuré mais on va pas sauter par dessus bord pour si peu. Sauf qu'en cinq minutes, on va passer d'un rayon de soleil sur le pont du navire au naufrage du titanic et le capitaine, telle que la légende le dit, s'est bien noyé avec son bateau. Une action anodine, une passe en profondeur un peu longue du milieu d'Aubais, une remise de la tête de Vadid façon Benny Hill et 2-0 pour Aubais. Mais au cas ou les spectateurs distraits n'auraient pas bien vu, un ralenti deux minutes plus tard, du pied cette fois pour mieux comprendre, le capitaine pour son gardien qui mis deux ans et demi à sortir, et un, et deux et trois zéros, la demi heure de jeu n'était pas atteinte et en l'espace de même pas dix minutes on est passé des eaux calme et tranquille d'un lac de montagne aux tumultueuses lames du détroit de Magellan. Le magnifique vaisseau qu'était le Junas Omnisports avant la rencontre est désormais un vilain petit chalutier tout rouillé par le poids des ans. Mais tout de même un petit réconford juste avant la mi-temps, Arnaud l'un des meilleurs nageurs de cette première mi-temps nous offrit un magnifique spectacle tout en couleurs, un face à face devant le gardien ponctué par un astucieux petit lob, 3-1 à la mi-temps, l'espoir que les vents tournent enfin renaissait. Quelques petits ajustements de fortune à la mi-temps, un Chris libéro et un Vadid milieu pour éviter de s'enfoncer un peu plus et de transformer ce sous marin jaune en, au moins, un bateau pneumatique permettant de rentrer au port sain et sauf . On y a presque cru en début de seconde période avec deux beaux enchaînements entre Arnaud et Juju, avec un deuxième face à face pour le Duc d'Orléans mais cette fois-ci Gepetto fut avalé par la baleine nommé aducteurs... Le tournant du match car aprés ça, Katrina ressurgit, plus de capitaine à bord cette fois-ci, plus de révoltés, pas même un Jack Sparrow ou un capitaine Crochet, juste des petits baigneurs croqué tout cru par les dents de la mer. Le coeur n'y est plus, malgré quelques réductions du score, et cette fois-ci le bateau coule définitivement et va allègrement nourrir les petits poissons du fond des eaux et servir de cachettes à quelques Bernard Lermitte opportunistes. Alors désormais, aprés la catastrophe, l'heure va être au bilan, comment se remettre d'une telle bouillie, quelles solutions pour que ces évènements naturels ne se reproduisent plus, le risque zéro n'existe pas mais éviter de telles catastrophe ou du moins les prévoir pour éviter le pire et pouvoir sauver ce qui peu l'être. Dans des coups durs comme celui que vient de vivre notre petite village de province, c'est avec de la solidarité qu'on pourra reconquerir des océans, on va reconstruire, d'abord un radeau, puis une embarcation de fortune avant de penser à renaviguer sur un bateau de croisière. Faudra être patient mais la confiance doit revenir en préparant au mieux la traversée d'Aigues-Vives pour retrouver le chemin des épices. D'ici là les rôles des différents membres d'équipage auront été redistribués, fin prêt pour ramer tous ensemble dans cette galère.