Jadis terreur des mers de la Vaunage, le fier vaisseau Amiral Junas Omnisports tangue dangereusement de la quille à la proue. Son dernier butin remonte au 30 novembre dernier et seulement deux abordages réussit depuis le début des hostilités. Il faut dire que cet équipage n’est pas toujours au grand complet, certains de ces flibustiers qui le compose étant retenus dans d’autres batailles loin du Joly Roger Noir et Jaune. Le Capitaine Vadid, en premier lieu, sa sauvagerie désormais légendaire et craint...par sa propre défense, facheuse habitude tout de même à se saborder frequemment. Mais la figure de Proue de la bannière Junassole était vaincu par le scorbut ou la variole, on ne sait pas trop et donc coupé de ses hommes. Pascalus le Rakham, lui, emporté par le chant de sa sirène et revigoré par son dernier maléfice, une chique toute bleu provoquant des pulsions surprenantes, ne voulait pas manquer cet occasion annuelle de se refaire la cerise. Les fidèles seconds, Baumettes le terrible, préférant naviguer en mer des Caraïbes à la recherche de la fontaine de jouvence, Nono le Borgne, vogant sur son trésor blanc et Pat le terrible, prisonnier des Anglais et promis au quai des executions.
Ajoutant à cela quelques traîtrises malvenue, Gaetan l’infidèle, Juju le timonier ou Steph le fantôme, il fallu écumer les tavernes pour enrôler quelques autres canailles pour cet ultime assault. Dorian, Thierry G. seront nos nouveaux compagnons de fortune, la fripouille Chris gardant la salle des trésors.
Le drapeau rouge est hissé, branle bas de combat ! Pas de quartier ! Au crépuscule de cette journée, les hostilités commence, à babord comme à tribord les tentative de débordements s’organisent, tantôt offensive ou tantôt acculé jusqu’à fond de cale, les frêres de la côte Junassole se battent pour éviter la Cape de Gibier qui les menacent. Quelques timides escarmouches tout de même, une tentative lointaine du vieux loup de mer Willy ou une autre sur le mat du flibustier de fortune Thierry G. Mais rien ne semble décidé à la trêve et aucun des deux équipages n’est encore sur la planche.
Tous à la Sainte Barbe pour recharger les munitions et le combat repart de plus belle, cette fois-ci il faudra bien qu’il y es un vaincu. Les corsaires de la Terre de Codognan se montrent de plus en plus dangereux, des tirs de batterie font trembler à plusieurs reprises les mâts du vaisseau Junassol, le gouvernail n’est pas encore touché mais l’issue finale se précise. Peu aprés l’heure de combat, Chris commet l’irréparable, un fauchage mal maîtrisé et c’est la sanction immédiate, le péno-boulet ! Une nouvelle percée quelques minutes plus tard vaudra au Pavillon Noir et Jaune un deuxième trou dans la coque, Junas écope tant bien que mal. notre forban Greg redonne l’espoir au sien touchant de plein fouet le coeur adverse mais hélas un troisième coup fatal sera porté au navire Junassol qui sombra corps et âmes au fin fond des abîmes. Un énième revers dont il faudra bien se relever un jour ou l’autre.
Place désormais à la beuverie et au pot-au-feu, point de rhum dans les tonneaux mais le breuvage jaunâtre coula à flôt dans la taverne environnante, et là pas de quartier, les Junassols se montrèrent intraîtable, point de prisonnier et le combat bien sanglant finit dans les profondeurs de la nuit. Prochain objectif, le 8 février, l’amirauté de Vauvert et ses jeunes matelots, hot dogs ou jambon-beurre en perspectives...
Petit délire du Menes local.