Junas 3 -1 Marsillargues : Dans la chaleur de la nuit...

Les historiques se souviendrons, Montpezat, début des années 90, un dimanche aprés-midi entré dans les annales du club, pas pour la rencontre mais pour les conditions dantesque de froid, 5cm de neige au sol et une visibilité de 5cm également, le tout arbitré par Luc Alphand. Quelques années plus tard, Bezouce puis Villetelle, les Vétérans-loisirs en scène et des phoques et ours polaires en bordure de stade faisant figures de supporters, fait marquant du match, la Boule-Gégé testant la résistance de son crâne sur terrain gelé, les stigmates du combat sont resté quelques semaines sur le faciès du Rémois et toujours-là quelques part dans le cerveau...et enfin, ceux qui y étaient en reparlerons surement dans quelques années, Marsillargues (à Junas), une température à congeler Shakira et Lady Gaga (désolé Baumette Bertha la Suédoise n’a pas pointé le bout de ses seins) et pourtant, vingt cinq fêlés du ballon rond ont démontré qu’avec eux, le 51 ne gêlerais pas sur la banquise. Avouons-le, la Sibérie n’a jamais semblé aussi proche qu’hier soir, et pourtant certains petits aventuriers ont tenté la rencontre en short, sans gants, ni bonnet...on les enterre demain matin.
Aavant match traditionnel, 19h45, la température avoisine déjà les -2°C, c’est la petite mousse en main que l’équipe se compte et se recompte 8…9…10…11, ouf ! Il manque Imed ? Non c’est normal il est 20h15, ah ok alors !! Nous serons donc 13 ce soir, avec un demi dans l'estomac la température est montée non ? En fait non il fait moins - 3 °C maintenant. Dans les vestiaires les pommades et toutes sortes de mixtures maison sont de sortie, les bonnets, les gants et même les collants sexy pour certains sont eux aussi présents. Sortie des vestiaires pour les équipes : température extérieure - 5°C , température ressentie - 1000°C.
Une nouvelle fois c'est une équipe Junassole fortement remanié qui se présente sur le terrain, mais le coach peut allègrement se servir d’un effectif riche et d’une profondeur de banc insoupçonnable. Dans les buts, le petit Redon alias Yannick qui entama un formidable marathon le long de ses cages, jamais un gardien n’avait autant couru durant une rencontre, son secret ? un thermos de vin chaud caché dans ses filets. Big et Mac, eux n’ont pas besoin d’ustensiles superflu, leur masse naturelle faisant office de lutte contre le froid, un peu à l’image des morses, les dents en moins, en Antarctique. Vlad et Imed complétant la défense, le milieu habituel, Christophe, Arnaud, Gégé et Mickey, ce carré-là n’a pas eu le temps d’entamer une partie de poker hier soir mais l’idée est dans l’air, enfin devant, le duo de chasseurs, Patou le spécialiste de la galinette cendré et Brandade qui aura la particularité de finir sa semaine sur la plage... Sur le banc, Gaëtan et la dernière recrue du mercato hivernal, Stéphane, qui réussit l’exploit de traverser son premier match sans blessures, fait assez rare pour le signaler, enfin un joueur qui ne sort pas du FC La Croix Rouge !
Le début de rencontre fût assez difficile pour les Jaunes et noir, une possession de balle à la Barcelonaise est proche des 98% pour les visiteurs, le jeu à une touche de balle fait monter l'inquiétude côté Junas, mais heureusement la rencontre s'équilibre peu à peu et les Jaunes, enfin, se montrent dangereux.
20 ème minute de jeu, sur un Up and Under d'Harinordoquy, Olivier récupère à 40 mètres des buts adverses, déborde sur l’aile comme un Brésilien qu'il est et ajuste un centre au cordeau pour Patou qui, du plat du pied, met une transversale rentrante, 1 but à 0 pour un Junas réaliste.
31 ème, Mickey déborde coté gauche remise en retrait pour Vlad qui centre, Patou, encore lui, au point de penalty catapulte le cuir au fond de filet. 2-0
40 ème, Gaétan, entré en jeu, dribble trois adversaires et juste avant de se faire engueuler lance Olivier, qui récupère la balle, et ajuste d’un beau geste technique (suffisamment rare pour le faire remarquer) une louche qui lobe le gardien et fini sa course au fond des filets. 3 but à 0, la messe est dite !
MLa mi-temps est sifflé sur ce score sans appel, l’eau dans les bouteilles a gelé il faut donc avaler quelques glaçons pour se désaltérer, aux vues des températures Sibérienne, un accord entre les deux équipes débouche sur une pause d'à peine deux minutes.
Les Jaunes et Noirs, beaucoup moins en jambes dans ce deuxième acte, bafouillent légèrement leur football, perdent le duel en milieu de terrain, pourtant sur un beau mouvement, Patou vient percuter le gardien de but adverse, celui- ci ne pourra se relever tout seul et doit tituber encore d’avoir pris l’autobus dans la figure (heureusement il n'a pas pris 09 !). N’ayant plus de remplaçant valide c’est Arnaud qui passa chez les blancs de Marsillargues pour les 20 dernières minutes.
Juste aprés un dernier face à face remporté par Yannick contre un attaquant Blanc, Gaétan (en jaune pourtant) y es allé de sa passe décisive...pour Marsillargues permettant aux visiteurs de réduire le score. Les Junassols, plus vraiment dans le match mais heureusement la solidarité exemplaire a permis de tenir, comme d'habitude, et le match se termina donc sur une nouvelle victoire pour nos couleurs. La température est désormais de -7°C (22h30), fait rarissime aussi, aucun blessé n'est à déplorer dans les rangs Junassols. La douche chaude fût une première récompense, la troisième mi-temps, l'apothéose, malgré la défaite des crocodiles, et là, les maîtres des lieux n'ont pas paru déstabilisés et restèrent concentré sur leur sujet jusqu'au bout, peu de temps faibles et beaucoup de temps forts concrétisés. Le 51 coûla à flot et les grandes discussions philosophiques furent de mise. Fermeture des portes, deux heures du mat'. Prochain rendez-vous, le 16 mars prochain avec la reception de Villetelle avec pour enjeu, toujours une invincibilité à préserver. Si les organisateurs avait la bonté, cette fois-ci, de ne pas délocaliser le match à Mouthe (village le plus froid de France -41°C en 1985), personne ne s’en plaindra...